Nous célébrons le Dieu qui nous apporte tendresse et de paix
- Par priscille-djomhoue
- Le 29/12/2025 à 07:44
Ce dernier numéro du journal paroissial, arrive à la fin d’une année marquée par des événements et des émotions de toutes sortes, lesquels nous ont touchés positivement ou négativement, et dont les conséquences continuent à impacter notre vie.
Au cœur des événements attristants, nous avons aussi expérimenté beaucoup de joie. Si en ce moment particulier nous louons le Seigneur pour les lumières de proportions différentes qui ont jalonnées nos vies, et pour les forces qu’Il nous donne pour faire face aux épreuves, nous restons incertains quant à l’évolution des tensions et des foyers de guerre à travers le monde. Cependant l’Eglise, les chrétiens préparent la venue d’un Roi.
C’est un Roi singulier, comme on en recherche au quotidien, lorsque nos espoirs s’estompent : il vient briser l’anxiété de celles et ceux qui consentent à recevoir son aide ; il vient accomplir cette parole d’Espérance annoncée par Dieu lui-même, après une punition exemplaire, infligée à une humanité qui s’est détourné de lui : « Les eaux ne deviendront plus jamais un Déluge qui détruirait toute chair » (Gn9,15b)
Aujourd’hui encore, nous nous posons la question de savoir si l’être humain n’est pas allé très loin dans son égarement, en développant des activités qui détruisent son environnement, en promouvant des idéologies dont la finalité sabote la dignité humaine, en faisant l’apologie de la violence tout en considérant la bienveillance comme étant une faiblesse ? La mort brutale et prématurée d’un humain est devenue banale, la vie aussi semble avoir moins d’importance que la violence, et surtout la violence programmée. Sur tous les plans, nous projetons sur l’avenir, des regards inquiets: y a-t-il des raisons d’espérer en un avenir certain?
C’est bien au cœur de cette grisaille saisonnière et psychologique que nous allumerons la première, la deuxième, la troisième et la quatrième bougie de l’Avent. Les lumières des bougies et les guirlandes allumées ou installées par les croyants et les non croyants témoignent de la victoire de la lumière sur les ténèbres : noël, c’est la réponse aux innombrables questions que nous nous posons, c’est le voile levé sur nos inquiétudes ; c’est surtout l’accomplissement de la promesse de Dieu, qui commence depuis son alliance avec Noé (il n’y aura plus de razzia humaine), et qui est annoncée aussi par le prophète Esaïe: il faut accueillir l’enfant Roi, et nous ouvrir aux nouvelles possibilités qu’il nous apporte.
Est-ce que la présence d’un « enfant Roi » a un sens au moment où nous sommes confrontés à des forces si violentes? Beaucoup de forces se déchaînent dans le monde : la nature elle-même poussée à nuire par le fait des humains, et les humains contre les humains, par la construction des flottes de guerre de plus en plus performantes, l’imagination des méthodes de destruction rapide et massive. Est-ce donc proportionnel que Dieu mette en rapport ces forces brutes avec un Prince de Paix qui arrive comme un bébé sans défense, sans armes de guerre humaines? Est-ce que ce rapport de force est suffisant pour rassurer les humains, et surtout ceux qui encore nient l’existence même du créateur ? Voltaire comme beaucoup a dit: « L’univers m’embarrasse et je ne puis songer que cette horloge existe et n’ait pas d’horloger ».
Pour Dieu, le rapport entre la puissance apparente « des puissants du monde » et la fragilité de l’enfant Roi est proportionnel, et c’est de cette vision de la proportionnalité très spéciale aux yeux des humains, que découle la paix : Dieu se fait proche des humains qui sont tous et toutes sans exceptions, faibles et fragiles : les guerres ne font pas de tri, elles n’épargnent pas les puissants, les faibles, et les violents.
Alors que nous nous enfonçons dans la violence, Dieu se fait proche de nous; il nous dit sa tendresse, son amour, sa miséricorde. Par sa Parole, et par la force de l’Esprit Saint, Il nous arme pour nous en sortir. Mais c’est bien à nous humains de choisir, c’est à nous de décider.
Pour ce Noël, je vous exhorte à vous accrocher à cet espoir en priant spécifiquement
- Pour que l’audace et le courage qu’offre le Saint Esprit viennent remplacer la peur dans votre vie.
- Pour que le Seigneur indique à chacun.e selon la mission et les moyens qu’Il lui donne, comment devenir un agent de paix pour sa famille, pour son église, pour son pays, pour le monde et l’environnement.
En cette période de fin d’année, puisse chacun.e ressentir vivement cette proximité de Dieu ! Quelle vous garde dans la paix et dans l’espérance en Jésus- Christ.
Que l’année 2026 soit pour chacun.e de vous, une année d’espérance et de paix.
Votre pasteure Priscille Djomhoué