BONNE ANNEE 2026 !
- Par priscille-djomhoue
- Le 29/12/2025 à 07:47
Désormais ce n'est plus le soleil qui sera pour toi la lumière du jour, ce n'est plus la lune, avec sa clarté, qui sera pour toi la lumière de la nuit. C'est le SEIGNEUR qui sera pour toi la lumière de toujours, c'est ton Dieu qui sera ta splendeur. (Es 60,19)
Le consistoire de L’Eglise Protestante Unie de Belgique à Namur, et sa pasteure Priscille Djomhoué, vous souhaitent une année 2026 bénie de Dieu.
Oui, nous avons toujours de bonnes raisons de formuler en débuts d’années, de bons souhaits pour les personnes que nous aimons bien, ainsi que pour nos ennemis, en priant pour que s’effondrent les barrières qui nous séparent. Nos souhaits ont leur place, mais c’est adulte de savoir que les joies côtoierons les peines, et que toute chose ne se passera pas toujours comme nous le souhaitons, car c’est ce qu’il y a de plus normal dans ce monde : les défis, anciens et nouveaux continueront à faire partie de notre vie. Mais ce qui fait la différence d’une personne à l’autre, c’est la manière selon laquelle nous expérimentons les différents moments de la vie. Pour les chrétiens, la Nativité que nous venons de célébrer nous apporte une joie imprenable, et une espérance qui ne faillit pas malgré les épreuves.
Le prophète Esaïe qui a annoncé l’Emmanuel encourageait autrefois les israélites à se laisser guider par le Seigneur qui est lumière. Son message s’adressait alors à un peuple pour le moins divisé. En effet, après un exil qui a duré environ 50 ans, les juifs sont de retour, mais leur unité n’est plus assurée, parce que ceux qui étaient en exil n’ont pas gardé intacte leur culture : leur manière de parler l’hébreu a évolué, et leur pratique cultuelle a dû s’adapter pour palier à l’absence du Temple. Ceux qui sont restés cependant ont gardé la nostalgie du Temple de Salomon détruit par les Babyloniens et ils s’estimaient plus juifs que les autres.
Esaïe intervient alors dans le chapitre 60, pour apporter de l’espérance au peuple de Dieu, face à une situation qui risque compromettre son unité. Il faudrait alors se laisser guider par Dieu qui est lumière et splendeur. Ce Dieu s’est révélé en Jésus-Christ: Il vient comme Lampe à nos pieds et Lumière sur notre sentier. Sa force, c’est l’Amour.
Les citoyens du monde ne sont pas responsables des guerres. Mais la situation mondiale actuelle prend des tournures plutôt mitigées, dans lesquelles les peuples à l’intérieur comme à l’extérieur de leurs territoires respectifs sont divisés et se vouent une haine générée par leur adhésion ou pas au développement de la guerre: pour certains, c’est tout à fait normal de faire la guerre comme solution aux différends, alors que pour d’autres il n’en est pas question. Il y a aussi des personnes qui ne savent quoi faire. La persistance de la violence a des conséquences sur tout le monde. Une colère monte alors, qui emmène les uns à laisser croire que les points de vue des citoyens - qui n’ont aucun pouvoir de décision de guerre-, sont responsables de la souffrance.
Les choses vont même plus loin, car il se dégage un sentiment qui essaie de culpabiliser l’étranger, en le rendant responsable des souffrances.
Aux portes des sociétés apparaît ainsi l’ombre d’une haine qu’il faut exorciser avant qu’elle ne s’installe de manière à aveugler tout le monde, et mettre en mal les relations entre citoyens, entre membres d’une même famille, et entre amis. La haine est aveugle et fougueuse, elle détruit tout sur son passage, le bon comme le mauvais. Les chrétiens ne doivent pas tomber dans le piège de la haine justifiée par l’une ou l’autre position construite autour des différentes solutions dans cette situation: comment continuer à aimer l’autre, de cet amour que nous recommande le Christ quelle que soit sa position, même si on ne la partage pas? Comment vivre ensemble de telle sorte que des idées et des situations qui ne sont pas partagées ne deviennent pas le prétexte de clivages, de divisions et de haine?
Au début d’une nouvelle année, pour nous guider et nous accompagner, relisons le message d’Esaïe qui annonce l’espérance et le moyen de se sortir d’épreuve: désormais ce n'est plus le soleil qui sera pour toi la lumière du jour, ce n'est plus la lune, avec sa clarté, qui sera pour toi la lumière de la nuit. C'est le SEIGNEUR qui sera pour toi la lumière de toujours, c'est ton Dieu qui sera ta splendeur.
Que le Seigneur vous accompagne tout au long de cette nouvelle année !
Votre pasteure Priscille Djomhoué