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Méditation de fin d'année, Décembre 2021

Les eaux ne deviendront plus jamais un Déluge qui détruirait toute chair (Gn9,15b)

Nous arrivons à une fin d’année 2021 marquée par des événements de toutes sortes, lesquels nous ont touchés positivement ou négativement, et dont les conséquences continuent à impacter notre vie. Nous louons le Seigneur pour les lumières de proportions différentes qui ont jalonné nos vies, et pour les forces qu’Il nous donne pour faire face aux épreuves.

La pandémie a repris de plus belle, au moment où on croyait que le Covid Safe Ticket en signalait presque la fin. Aussi, n’avons-nous pas fini de pleurer nos morts des suites de Covid 19, des autres maladies, des accidents et des violences.

Il y a aussi entre autres, les conséquences des inondations du mois de juillet encore présentes sous nos yeux, et les collectes pour venir en aide aux sinistrés se poursuivent. Ces inondations devenues planétaires et expérimentées en Belgique par beaucoup, nous ont permis d’asseoir l’idée que l’être humain est allé très loin dans son engagement pour des activités qui mettent à mal l’environnement. Les incendies difficilement maîtrisables en sont aussi des conséquences. Si on pense avoir pris conscience de cette situation, la rencontre de la COP 21 du mois de novembre sur laquelle nous avions mis nos espoirs, ne s’est pas soldée par des décisions de nos rêves, pour une résolution immédiate des questions environnementales.

Sur tous les plans, nous nous posons des questions sur l’avenir : y a-t-il des raisons d’espérer en un avenir certain? C’est bien au cœur de ces défis que nous allumons la première bougie de l’Avent, pour célébrer cette période où brillent les lumières des bougies et des guirlandes allumées par les croyants et les non croyants ; c’est le temps où nous préparons la grande célébration de noël. Noël est la réponse aux innombrables questions que nous nous posons, c’est la promesse positive de Dieu, qui commence depuis son alliance avec Noé (il n’y aura plus de razzia humaine), elle nous est aussi annoncée par le prophète Esaïe: il faut accueillir l’enfant Roi, et nous ouvrir aux nouvelles possibilités qu’Il nous ouvre.

Est-ce que la présence d’un « enfant Roi » a un sens au moment où nous sommes confrontés à des forces si violentes? Beaucoup de forces se déchaînent dans le monde : la nature elle-même poussée à nuire par le fait des humains, et les humains contre les humains, par la construction des flottes de guerre de plus en plus performantes, l’imagination des méthodes de destruction rapide et massive. Est-ce donc proportionnel que Dieu mette en rapport ces forces brutes avec un Prince de Paix qui arrive comme un bébé sans défense, sans armes de guerre humaines? Est-ce que ce rapport de force est suffisant pour rassurer les humains, et surtout ceux qui encore, nient l’existence même du créateur ? Voltaire comme beaucoup a dit : « L’univers m’embarrasse et je ne puis songer que cette horloge existe et n’ait pas d’horloger ».

Pour Dieu, le rapport entre la puissance apparente « des puissants du monde » et la fragilité de l’enfant Roi est proportionnel, et c’est de cette vision de la proportionnalité très spéciale aux yeux des humains, que découle la paix : Dieu se fait proche des humains qui sont tous et toutes sans exceptions, faibles et fragiles : les inondations tout comme les incendies ici et ailleurs n’ont pas fait de tri, la Covid 19 n’a pas épargné les puissants, les faibles, et les violents. Oui, Dieu se fait proche de nous; il nous dit sa tendresse, son amour, sa miséricorde. Par sa Parole, et par la force de l’Esprit Saint, Il nous arme pour nous en sortir. Mais c’est bien à nous humains de choisir, c’est à nous de décider.

Pour ce Noël, je vous exhorte à vous accrocher à cet espoir en priant spécifiquement :

Pour que l’audace et le courage qu’offre le Saint Esprit viennent remplacer la peur dans votre vie.

Pour que le Seigneur indique à chacun.e selon la mission et les moyens qu’Il lui donne, comment devenir un agent de paix pour sa famille, pour son église, pour son pays, pour le monde et l’environnement.

En cette période de fin d’année, puisse chacun.e ressentir vivement cette proximité de Dieu !

Qu’elle vous garde dans la paix et dans l’espérance en Jésus- Christ.

Pasteure Priscille Djomhoué